Vous écoutez actuellement un extrait du carnaval des animaux.
CAMILLE SAINT-SAENS
Compositeur français, pianiste virtuose, organiste et chef d’orchestre, il mena toutes ses carrières de front et remit à l’honneur la musique de tradition classique française en créant la Société Nationale de Musique. Il est le symbole d’une certaine élégance musicale française.
Sa vie, Son œuvre
Il naît le 9 octobre 1835 à Paris. Son père mourant peu après, il est élevé par une mère musicienne et une tante très cultivée, qui découvrent très vite ses dons pour la musique et lui font étudier le piano. A quatre ans, il écrit déjà d’instinct ses premières pièces pour piano et donne ses premiers concerts à onze ans (entre autres à la salle Pleyel, où il joue le Concerto en mi bémol K. 450 de Mozart).
En 1848,il entre au Conservatoire de Paris, étudie le piano, l’orgue et la composition et a pour professeurs Charles Gounod et Fromental Halévy. Il y rencontre Franz Liszt pour la première fois.
En 1852, à cause de son trop jeune âge, il se voit refuser le Grand Prix de Rome. L’année suivante, sa première symphonie publiée n° 1 en mi bémol majeur, remporte du succès et l’estime de son professeur Gounod.
La même année, il devient organiste à Paris à l’église Saint-Merri, puis à la Madeleine en 1858 et ce durant dix-neuf ans. Tout au long de cette période et tout en continuant une éblouissante carrière de concertiste, il compose dans tous les genres. Sa musique est jouée par les plus grands (Pablo Sarasate, Anton Rubinstein). En Allemagne, il est considéré comme l’un des musiciens français les plus novateurs.
En 1861, il devient professeur à l’école de Niedermayer (1861-1865), qui est destinée à former les musiciens d’églises, et a notamment pour élèves Gabriel Fauré et André Messager.
En 1871, il participe, avec César Franck, Édouard Lalo, Jules Massenet, Georges Bizet, Henri Duparc et Gabriel Fauré à la fondation de la Société Nationale de Musique qui a pour objectif de réconcilier le public avec la jeune musique française, alors boudée au profit de musiques étrangères telles que celle de Wagner. A cette époque, il compose aussi des poèmes symphoniques dont la Danse macabre (1875).
En 1877, à Weimar, sur l’initiative de Franz Liszt, dont Saint-Saëns fut le défenseur tout comme il fut celui de Hector Berlioz et de Richard Wagner, est créé avec succès l’opéra Samson et Dalila. Cela valut au futur symbole de l’académisme, d’être considéré à l époque comme révolutionnaire.
La mort de ses deux enfants en 1878 et la séparation d’avec sa femme transforment sa vie en errance au travers de tournées réalisées dans le monde entier. Il connaît les honneurs, en étant nommé à l’Institut en 1881 puis en étant reçu par la Reine Victoria. Mais, Saint-Saëns a du mal à imposer sa musique face à celle de Richard Wagner, de César Franck ou de Claude Debussy.
Il ne cesse de s’intéresser à tous les aspects de la culture et écrit ses plus grandes œuvres à cette période. Il compose, entre autres, Henri VIII, la dernière de ses cinq symphonies dite n° 3 avec orgue (1886), et une pièce pittoresque le Carnaval des animaux (1886) qui est un succès.
Il meurt le 16 décembre 1921 à Alger où il venait de s’installer.
De part sa couleur, la musique de Camille Saint-Saëns préfigure celle des œuvres de Claude Debussy et de Maurice Ravel.
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